jueves, 31 de enero de 2013


LE LIVRE DE MA MÈRE (1954), Albert Cohen


L'AUTEUR

Albert Cohen. Écrivain d’origine juive, il est né en 1895 à l’île greque de Corfou. À l’âge de 5 ans, ses parents décident d’emmigrer à Marseille, où ils montent une épicerie d’huile et des oeufs. Il y habitera avant qu’il ne parte à Gèneve pour faire ses études universitaires, passant sa licence en droit. Il y commence à travailler dans le domaine de la diplomacie, en qualité de Haut Fonctionnaire International, déménageant à Londres pendant la guèrre. Puis, il serait le directeur d’une organisation spécialisée des Nations Unies.

Un homme étant solitaire et distant, et auteur sensible et secret, son oeuvre a été intime autant que courte. Il n’a publié que six livres, ce qui n’a pas empêché qu’il fût considéré l’un des grands écrivains de son époque. En fait, parmi ses lecteurs adeptes compe-t-il plusieurs personnalités politiques et artistiques, qui ont même proposé Albert Cohen au Prix Nobel de Littérature.


Un de ses inconditionnels est François Miterrand, qui a publiquement exalté la qualité de sa littérature. D’après Miterrand, Cohen méritait le Nobel, à tel point qu’il a avoué être intervenu avec d’autres afin qu’il le obtennât. Miterrand ressent de l’admiration pour le talent d’Albert Cohen et le situe parmi les grands créateurs du vingtième siècle, “le tout premier”, dit-il. De plus, il en arrive à donner cet avis dans un entretien televisé en 1977:
Depuis Proust, je ne crois pas qu’il y ait des écrivains à ce niveau, d’abord, par sa langue d’une très grande richesse, diversité, et utilité, mais aussi par le fait que, dans tous les domaines où s’exprime la littérature il se situe en premier rang, par exemple, les personnages, 4 o 5  personnages de l’oeuvre de Cohen sont si caracteristiques, si significatifs, si symboliques, d’une façon d’être qu’ils peuvent prendre rang parmi ceux que l’on trouve à travers l’oeuvre de Molière, ou à travers les types humains créés par Balzac”.


GENRE

Le livre de ma mère est une ode à la mémoire de la mère de l’écrivain, laquelle est morte. C’est aussi un essai tant qu’il s’avère une ouvrage de réflexion aux sentiments les plus profonds et internes au moment de deuil d’un être aimé.

Alors, le thème principal, c’est l’amour maternel, qui se démarque par rapport aux autres sortes d’affections du fait d’être le plus sincère, pur et inconditionel. La nature superièure de l’amour de la mère envers son enfant est soulignée par l’auteur bien des fois, à travers ses comparaisons avec tout type de rélation affective dans laquelle il y a, en fin de compte, de l’egoïsme et de l’hypocrisie dans une certaine mesure. Ça revient ainsi au sujet de l’allongement du cordon ombilical, et son symbolisme tant de fois évoqué par les philosophes. Un autre thème essentiel dans le livre, c’est l’exaltation de la figure de la mère, de celle à lui, et par ce biais, il rend aussi hommage à toutes les mères.


ARGUMENT

Justement, le contenu, c’est des lignes et encore des lignes exprimant l’amertume qui subit cet homme, pas autant du fait de la propre mort de sa mère que, pour ainsi dire, à cause de sa “non plus-présence”, de son absence. L’auteur apparaît uniquement dans son role de fils, un éternel petit fils, dont l’âge n’importe pas, un homme laissé à la souffrance du deuil, à l’abattement vital que cette perte lui a produit.

Ça ne lui intéresse pas d’avouer une certaine faiblesse ressemblant à celle d’un enfant qui ne saisit pas le concept de décès, qui se revèle envers le destin qui l’a impitoyablement condamné d’une sorte de malchance, mais inévitable, pourtant. A cet égard, il ne conçoit pas l’idée de meurtre comme un simple jet de sort, mais comme un fait, un constat bel et bien probable, lequel, cependant, il a tellement mal à accepter, puisqu’il lui est arrivé en dépit de son bonheur. Alors, il restera dans un état d’impasse tant que la disparition de sa mère lui engendre telle souffrance, décrite plein de fois comme insurpassable. Voilà pourquoi il proclame constamment ses plaintes auprès d’un monde, et même d’un Dieu contre qui il est en colère.

Dans le livre il n’y a même pas un ligne considérant l’univers du transe. Il souligne la mère vivante et la mère morte, toujours des passages là-dessus, et jamais la mère aux portes de la mort, peut-être de craintre encore à une angoisse suplémentaire à lui, ou par respect à l’integrité de sa mère moribonde. Donc, on ne connait jamais de quoi elle est morte, à quel moment, et non plus encore, comment elle s’appelle, s’adressant à elle à tout moment comme Maman, en plus en mayuscules.

La structure narrative est simple et, pour autant, attirante. Il raconte des souvenirs liés à sa mère tout en exteriorisant ses sentiments, c’est à dire, dans son récit il introduit d’histories courtes, celles qui l’ont plus touché, et à la fois, il chante sa douleur et aussi l’amour profond qu’il a voué et toujours voue à sa mère.



PERSONNAGES

Certainement, il n’y en a que deux simplemente: il y a Albert Cohen et il y a sa mère. Elle n’a pas une part active dans la narration, et elle est, cépendant, le personnage principal, sur lequel le contenu et le propre sens du livre sont axés.

-        La mère: elle est décrite comme une personne très affectueuse, serviable, aimante, qui a été toujours proche de son fils, dont le sens de vie a même été le bonheur de son fils. Au fil de sa vie, il a vécu toute dévouée exclusivement à la surveillance de tel bonheur, laissant de côte sa propre vie. Son épanouissement n’était que celui de son fils, et tel est probablemente le motif du piétinement dans la personnalité de l’Albert.

L’auteur la définie comme quelqu’un de pitieux, quelqu’un d’insignifiant, vu les expressions et les adjetifs utilisés pour la décrire: en voici quelques-uns: “ma pauvre chérie, ses petites mains desesperes, spectatrice des autres, jamais actrice, isolée dans la société française et feignant d’avoir l’air occidental, d’une allure laissée et essayant parfois de s’arranger vis à vis mes amis bien-élevés”, etc. Il remarque bien des fois comment elle mettait son chapeau, toujours trop de côté, qui lui donnait un aspect un peu pitieux.

Il se rappelle constamment ces images, des parties de sa physionomie un peu malheureuse, et qui lui faisait de la peine; par exemple, ses mains préparant les repas pour lui, ses mains le soignant quand il était malade, ses yeux, son visage large, son chapeau de côté, ses tenues, etc.


-        Albert Cohen: homme sensible, émotif, trés attaché à sa mère, avec qui il a eu une rélation spéciale qui l’a extrêmement marqué, au point qu’il ressent ne pouvoir plus vivre sans elle, dans ce sens-ci, il est hanté par les souvenirs d’un passé de bonheur, auquel il est certes encore suspendu, un passé avec sa mère où il demuere toujours: il reconnaît son impuissance à continuer à vivre seul, de ce point de vue, ne parvenant pas à être un homme épanoui et indepéndent, et puis, de ne pas le vouloir, comme il l’affirme sans ârret tout au long du livre. Je cite: “Depuis sa morte, j’aime vivre seul, loin de vivants absurdement occupés, seul comme elle était dans son appartement à Marseille, seul et le téléphone décroché pour que le dehors n’entre pas chez moi comme il n’entrait pas chez elle”.

Un autre trait de sa personnalité qui s’avère étonnant, c’est son franc-parler là-dessus, c’est à dire: il n’en est pas honteux. En avouant fermement cette espèce de faiblesse, dont peut-être quelqu’un d’autre aurait honte, il démontre une autre face qui a un air fort et sûr de lui. Voilà un homme aux convictions intègres et solides. En fait, je crois qu’il a une personnalité bien particulière, et qu’il éprouve précisément telle consternation spirituelle surtout qu’il possède la vertu de la sensibilité.


CONTEXTE HISTORIQUE ET SOCIAL

Peu importe ce point de vue dans le roman, puisqu’il a un caractère intemporel. De toute façon, on se situe dans la première moitié du vingtième siècle, car le livre a été publié en 1954. A l’époque, le phenomène de la immigration en France du côté d’Orient était significatif et, à ce sujet, Cohen souligne certains conflicts de sa mère étant immigrée.



VOCABULAIRE

-        Dégourdi: avisé, désinvolte
-        Hardi: osé, audacieux
-        Repaire: guarida
-        Veilleuses: petite lampe de chévet
-        Hargneux: maussade
-        Nourrison: bébé de moins de deux ans
-        Tapage: chahut
-        Frimousse: visage (familier)
-        Nabot: personne de petite taille
-        Judas: mirilla de la puerta
-        Poignant: émouvant, touchant
-        Rafistoler: raccommoder, refaire une chose cassée d’une façon un peu ratée
-        Traquenard: espèce de piège (cepo)
-        Bougon: grognard, ronchon (refunfuñar)
-        Ratatiner: casser en petits bouts, réduire en mientes
-        Dodu: potelé (rollizo, regordete)
-        Nigaud: sot, bête
-        Geôle: prison (littéraire)


AVIS

J’ai beaucoup aimé le livre, je n’y trouve que de points positifs, parce que ça me surprend qu’il exprime d’une façon tellement réussie sa peine pour la perte de sa mère.

Il tient des propos clairs mais profonds, et ses paroles sont vraiment bouleversantes. Bien sûr, je conseille la lecture du livre, et surtout à ceux qui portent le malheur par la mort de quelqu’un, notemment s’il s’agit d’un parent avec qui on a eu une rélation plus spéciale.

Il y a pleins d’extraits du livre que je soulignerais, ceux qui racontent des passages tendres tirés du passé de l’auteur, car ils parviennent à nous faire ressentir le bonheur du passé, lorsqu’il était soigné par une mère encore vivante, son enfance, mais aussi sa jeunesse et son âge adulte, marqués par les soins et l’amour de sa mère, toujours auprès de lui. Bref, de ses paroles, de ses cris de rage, de ses chants de nostalgie, ce qui m’a plus émue, ce sont les lignes suivantes:

Parfois, la nuit, après avoir une fois de plus vérifié la chère fermeture de la porte, je m’assieds, les mains à plat sur les genoux et, la lampe éteinte, je me regarde dans la glace. Entouré de certains minotaures de mélancolie, j’attends devant la glace, tandis que filent sur le plancher, comme des rats, des ombres qui furent méchants de ma vie parmi les hommes, et j’attends que ma mère apparaisse peut-être. Mais seuls les souvenirs arrivent. Tandis qu’un chien hurle dans la nuit, un pauvre chien, mon frère, qui se lamente et dit mon mal, je me souviens insatiablement. C’est moi, bébé, et elle me poudre avec du talc, puis elle me fourre, pour rire, dans une hutte faite de trois oreillers et la jeune mère et son fils rient beaucoup. Elle est morte”.

Lorsqu’on lui demande porquoi il avait décidé de consacrer un livre à sa mère, il réponde: "Ce qu’elle avait de particulier, ma mère, c’est qu’elle n’avait pas de moi, son moi, c’était son fils (…) Ce livre, je l’ai écrit pour venger ma mère de son fils, les fils sont une engeance afreuse. Les enfants ne savent pas que leurs mères sont mortelles”.

Albert Cohen est mort en 1981. Au moment où j’ai appris qu’il était mort, ça fait déjà longtemps, en 1981, je n’ai pu m’empêcher de penser que tout ce chagrin qu’il portait dans son âme, cette détresse auquelle il s’était livré et qui ne le laissait pas continuer à vivre, est fini. Alors, j’ai pensé qu’il est mort, lui aussi, comme sa mère et qu’en quelque sorte, il s’en est tellement réjoui, puisqu’il a peut-être pu rencontrer enfin sa mère après autant d’années et continuer d’être ensemble tous les deux, comme il le voulait.

miércoles, 16 de enero de 2013

DIEZ EN LA MISA DE NUEVE



Es sólo una de las seis formas de llegar, girando a la derecha la pequeña y angosta calle Murillo, la plaza de Bendicho ofrece ya una primera visión de los pilares de la Catedral. La calle Cubo, que recorre su perfil lateral, descubre la plaza llana y descubierta donde se erige el principal templo religioso de Almería con sus puertas abiertas a todo el mundo desde bien temprano.
A las 9 de la mañana los diocesanos tienen una llamada a la oración en el coro de la iglesia, lugar de celebración de la ceremonia diaria en invierno. Antes tenía lugar en el Altar Mayor o en la capilla de la Piedad, “como viene poca gente a escuchar misa nos trasladamos para estar más recogidos”, afirma Josefina Sánchez, una señora que acude a la cita religiosa desde hace muchos años.
Sólo diez mujeres de edad madura atienden a las palabras del sacerdote, acompañado de tres canónigos que le asisten mientras un joven presta las notas musicales a la voz de los cánticos con el órgano. La realidad no queda fuera de los muros de la Catedral, el sonido agudo de un teléfono móvil estalla quebrantando esa especie de alianza de silencio que reina en lugares de congregación religiosa, perturbando la solemnidad y majestuosidad del acto. Cuando la misa llega a su fin, un hombre de poca edad se suma al pequeño número de fieles presentes, sentado en uno de los reclinatorios que miran al Altar Mayor, alejado del núcleo agrupado en frente.
Una eucaristía especial
La misa conventual o capitular, restablecida hace casi cuatro años con el nuevo Obispado, es aquélla que preside todos los días el canónigo, y es realizada por un sacerdote diferente cada semana. El carácter rotativo del oficiante le merece el nombre de hebdomadario, “del latín hebdomas, que significa semana”, declara el magistral de la Catedral Don Juan José Martín Campos. En ella, todas las mañanas se canta y se reza el Laudes, una oración de alabanza divina a la diócesis. La eucaristía conventual se ofrece en todas las catedrales del mundo, pues se concibe como un servicio que la Iglesia brinda a los feligreses, con el objetivo de que puedan recibir la Santa Misa en cualquier punto de la geografía donde la doctrina católica reine.
El canónigo magistral reconoce que “nunca ha sido una misa de mucha afluencia, sólo acude un grupo de cristianos conscientes de la importancia de la oración, de unirse a la alabanza del Señor en nombre de todas las iglesias de Almería, es un servicio apostólico en el que participa toda la comunidad”. El encuentro matutino de las 9 en la Catedral es un reclamo que no convoca a gran número de diocesanos pero al que suelen acudir escrupulosamente las mismas personas.
De la asiduidad y el paso del tiempo ha nacido la amistad entre algunas de ellas o, cuando menos, el conocimiento de casi todos, de forma que la llegada de un nuevo oyente sería un hecho percatable, y recibido con ilusión por el conjunto de creyentes. María Casinello, Directora de la Oficina de Comunicación del Obispado confiesa “sentirse incapaz de vivir sin misa”. Josefina Sánchez, cuyo tío fue canónigo y fue enterrado en el templo, manifiesta que “es una necesidad diaria con la que alimento el alma”.
Treinta minutos de ejercicio religioso acaban con unas palabras de despedida apresuradas en la plaza que se abre a las puertas con el frescor matinal, el alboroto de las gaviotas, que se alertan de la salida en tropel de estos fieles cristianos, y con el gozo interno de saber haber cumplido con el deber diario, rápidas quizá por saber que la frase es un simple “Hasta mañana”.



  • Publicado en La Voz de Almería, febrero de 2006.